En résidence d'artiste au collège pierre de ronsard,

la photographe Sophie Chausse a proposé à différentes

classes de travailler sous forme d'atelier d'écriture et

de dessin.

Les élèves étaient invités à s'inspirer de photos prises

dans leur collège pour écrire des textes décalés et les

illustrer.

jeudi

le projet








un mot et quelques...


Depuis le 1 septembre 2009,

je suis entre les murs du collège Pierre de Ronsard.

Depuis le 1 septembre 2009,

je "croque" en photo et à ma manière le quotidien de ce lieu.

J'ai choisi de sélectionner huit photos qui serviraient de point de départ

d'inspiration aux élèves.

Au-delà de l'expérience collective, il s'agissait de montrer aux élèves

que le quotidien le plus banal peut être source d'imagination et de création

dès lors que l'on se permet de regarder et de voir les choses sous un angle

différent.






pour leur aide et leur ouverture au projet

M E R C I à :

Anne Provost,
principale du collège

Cécile de Cazanove,
professeur de français en 6eE et 4eE

Christine Dupau,
professeur de français en 3eE

Anne Pietri,
professeur de français en 5eE


Tous les élèves ayant participé au projet

dimanche

p h o t o 1 * l a c a n t i n e



samedi

La petite goutte d’eau






C'est l'histoire d'une petite goutte d'eau qui vivait dans un radis.
Un jour, elle voulut partir. Elle fit un long voyage sur le désert
plateau et elle arriva devant quelque chose qui ressemblait à une
fourchette. Mais elle ne savait pas ce que c'était ; elle l'appella
"la catapulte géante" elle sauta dessus et arriva dans un bateau pain.
Comme elle avait trEs,trEs,trEs faim, elle commença à le manger et le
bateau se transforma en cochon volant.
Elle monta dessus. Il l'emmena devant sa maison radis mais comme elle
ne voulait pas y retourner, elle croqua dans le cochon volant. Il se
transforma en hamburger gÈant.






Elle sauta dessus et arriva dans un endroit tout blanc,un endroit vide.
A chaque fois qu'elle avençait, la ville apparaissait. Au bout d'un moment
le ciel devint tout noir.
Elle eut très peur, elle courut, courut, et arriva sur un champignon. Elle
y rencontra une autre goutte d'eau qui avait toujours rêvé de partir de son
champignon mais qui n'avait jamais osé. La petite goutte d'eau lui dit que
c'était possible de partir. "Cherchons notre catapulte gÈante" lui dit-elle.
Elles regardèrent autour d'elles et apperçurent une tige de fougère coincÈe
dans le champignon.
Elles sautèrent dessus et furent projetées sur un bout de bois qui dévalait
un torrent. Le bout de bois se coinça dans un barrage de castors, le choc les
projeta sur un castor qui rejoinait la terre ferme. Le castor qui etait trempé
se secoua pour se sécher et les deux petites gouttes d'eau atterrirent sur une
vache qui broutait de l'herbe.
Comme à son habitude la vache se secoua pour faire partir les mouches et les
deux petites gouttes d'eau se retrouvèrent sur le dos d'une mouche.
La mouche s'envola telle une mouche de course.
Miracle, elles se retrouvèrent dans le ciel, elles en avaient toujours rêvé !!!
Les deux petites gouttes d'eau décidèrent d'habiter dans un nuage, et de se
laisser porteEr par les vents tout autour de la terre!!!


un texte de Diane-laure Mussy 6e * illustré par Emma Chavatte 6E et Noemie Benaroch 4E

vendredi

l'invasion manquée

Lorsque l'on sortait de notre système solaire par l'intermédiaire d'un
trou noir, on pouvait aboutir, à condition de choisir le bon chemin, dans
un nouvel univers fort différent du notre.
Cet univers se composait d'une multitude de planètes à l'atmosphère invivable. Cependant, elles étaient chacunes entourées de divers anneaux qui tournaient
autour d'elles à une vitesse affolante.
Sur ces anneaux vivaient des etres absolument tous identiques, qui ne
présentaient pas, contrairement aux humains, le moindre trait particulier.
De plus, leur taille était d'une petitesse effrayante : leur lilliputisme
était tel qu'aucun instrument humain n'eut pu la distinguer. Les anneaux à
la surface desquels ils habitaient, étaient des dizaines de milliards de
fois plus grand qu'eux, mais ces etres vivants se reproduisaient en de grandes
quantités fort encombrantes : chaque jour, une centaine de nouveaux boulis –
car tel était leur nom – naissaient de chaque bouli.



Ils grouillaient désormais sur chaque anneau; leur survie était menacée par
cet excés de boulis et la vie devint impossible tant il manquait d'espace et
de ressources vitals. Toutes les solutions avaient été entreprises pour conserver
l'espèce, dont la limitation des naissances. Malheureusement, cela ne suffit
pas car il était trop tard et les boulis se trouvaient en excés absolu. De plus,
ils vivaient si longtemps – de cent à trois-cent ans – que la mort de certains
boulis n'était pas envisageable pour «libérer de l'espace».
Un plan s'imposa alors comme le seul plan utile : les boulis chercheraient
ailleurs. Trois mois après cette décision, cinq-cents mille milliards de
boulis partirent dans l'univers à la recherche d'autres mondes. Aprés cinq
semaines de voyages, ils franchissaient un trou noir. Trois semaines aprés,
ils s'arrêtèrent en orbite de la planète Terre.

La Terre leur semblait d'une immensité infinie. Toutefois, ils perçurent grâce
à un sens un peu particulier (que les humains ne possaidaient guère) que cette
planète avait une atmosphère acceuillante. Aprés huit jours de réflexion intense,
ils persèrent cette atmosphère et pénétrèrent au sein de cette planète.

Malheureusement, ils s'aperçurent vite qu'ils s'étaient trompés. Alors qu'ils atterrissaient en pleine forêt, leurs vaisseaux commencèrent par éclater dans un fracas monstre. Puis, chaque bouli se mit à grossir de manière diforme et ils ressemblèrent bientôt à des verrues monstrueuses à la fois verdâtre et rouge-sang.
A ce moment, des hommes passèrent ; ils furent asphyxiés par l'odeur noséabonde
que dégageaient les boulis. Très vite, bien que les boulis ne mesuraient toujours
pas une fort grande taille, la Terre entière subit la destruction qui s'opérait sur les boulis. Ainsi, avant que les hommes ne fussent tous achevés, la Terre explosa à cause des cris déchirés des boulis agonisant. Une onde de choc parcourut alors l'univers tout entier, ainsi que les autres univers, dont celui ou habitaient les boulis qui n'avaient pas immigré.
Ainsi, ils furent aussi achevés, et on ne dut plus jamais songer à libérer de l'espace... En voulant envahir d'autres planètes, les boulis avaient tué les leurs
et l'univers tout entier.

un texte de Matthieu Basselier 3A * illustré par Lorenzo Cossu 4E

jeudi

les Badabouldous







Il était une fois des êtres qui étaient ronds et roses.
Ils habitaient dans un pays lointain dont l’existence était ignorée de tous.
On les appelait les Badabouldous.
Les murs de leurs maisons étaient constitués de la peau de leurs ancêtres. Le village était composé de différentes couleurs, du jaune sur les arbres, du rouge sur le sol, un ciel orange et un volcan tout vert qui trônait au plein milieu du village.
Il n’y avait pas de rose dans ce village, cette couleur était celle de la peau des Badabouldous.

Un jour, des êtres violets apparurent et décidèrent de s’installer dans le village des Badabouldous.
Surpris et mécontents, ces derniers voulurent les mettre dehors et leur déclarèrent la guerre.
A l’issue de celle-ci, les Badabouldous furent vainqueurs et les êtres violets, humiliés, partirent.

Un autre jour, des êtres oranges apparurent et décidèrent à leur tour de s’installer dans le village.Personne ne les connaissait. Une nouvelle guerre commença.Les êtres oranges étaient tellement laids, que les Badabouldous, écoeurés, avaient fini par abandonner le combat. Seul leur chef, voulant protéger le village jusqu’au bout, allait les combattre seul. Il leur lança des fourches, des pierres, des boulets, jusqu’à tuer le dernier.

Mais d’autres êtres oranges arrivèrent. Ceux-ci étaient invincibles. Ils ne pouvaient jamais mourir. Chaque jour ils revenaient, se battaient, encore et encore.
Un jour, il y eut un grand choc. Le volcan, éteint depuis des siècles, avait été réveillé par toutes ces guerres.
Il explosa, recouvrant entièrement le village et ses habitants d’une lave verte et gluante.
Il n’y eu plus rien, plus d’arbres, plus de maisons, plus de guerre mais plus de Badabouldous.

Ce fut la fin du monde pour les Badabouldous.




un texte de Maurane Uzan-6E * illustré par Eugénie Henry-6E

samedi

Le monde silencieux

Je regardais mon repas depuis dix minutes sans y toucher. Je ne voulais pas que mes grands-parents se sentent vexés, car d’habitude, j’adore les radis mais là, je n’avais vraiment pas faim.
- Alors ? s’étonna grand-maman. Tu n’aime plus les radis ?
- Si, grand-maman, mais je pas faim.
- Quelque chose te tracasse ?
- Non, non… Ne t’inquiète pas, la rassurais-je.
Elle me permit de quitter la table, non sans me lancer un regard inquiet. Je sortis de la pièce et me rendis dans le jardin, pensive…
En réalité, quelque chose me dérangeait. Je me rappelais très clairement de tout ce que m’avais dit Gaël, pas plus tard qu’hier : « Ela, il faut que je te montre quelque chose ! »

Je l’avais suivi jusqu’à la chose qu’il tenait à me faire voir. Ça se trouvait assez loin du village, au fin-fond de la forêt. Nous avons dévalé un nombre incalculable de sentiers pour arriver, enfin, dans une petite clairière isolée, cachée derrière de grands buissons de ronces. Au centre se dressait un grand chêne majestueux.



« Nous sommes arrivés, déclara mon ami. »
Ne disant mot, je m’avançai dans la clairière et, je m’arrêtai net. Une sorte de tourbillon était apparu devant le tronc de l’arbre. On pouvait deviner les formes d’un paysage dans cette drôle de chose. J’en restai stupéfaite. Gaël me demanda :
« Alors, qu’en dis-tu ? »
Encore ébahie par cet étrange spectacle, n’arrivant pas à en décrocher les yeux, je mis du temps à lui répondre.
- Qu’est-ce que c’est ?
- J’en n’en sais absolument rien ; je l’ai découvert ce matin en me promenant. J’attendais que tu viennes avec impatience pour te faire part de ce prodige. Et pour que tu l’explore avec moi.
- L’explorer ?
- Regarde…
Gaël s’engouffra dans le tourbillon en me tirant par la manche de mon pull. Je n’en crus pas mes yeux. Le tourbillon nous aspira ; j’entendais le vent souffler à mes oreilles. Partout autour, une lumière aveuglante m’obligeait à fermer les yeux.

Soudain, le silence se fit et j’ouvris les yeux. Mon souffle fut coupé : devant moi s’étalaient des collines verdoyantes. Une douce brise soufflait et semblait caresser l’herbe, éclairée par le soleil. Le soleil… Je levai les yeux et m’aperçut qu’il était bleu ! Pourtant, ses rayons étaient bien dorés. Je me rendis compte d’une autre anomalie : il n’y avait aucun bruit. Partout, le silence. Je me tournai vers Gaël pour lui demandait ce que cela signifiait. Aucun son n’en sortit. Gaël m’adressa un sourire gêné et haussa les épaules. Puis, sa main tenant toujours la mienne, il m’entraîna. Nous marchâmes ainsi pendant une heure à peu prés, visitant les forêts, les collines, tout ce qui nous entourait… Nous nous arrêtâmes finalement devant un lac et nous allongeâmes dans l’herbe. Un oiseau se posa près de nous. Mais il ne fit pas ce bruissement d’ailes qu’il aurait dû faire. Décidemment non, je ne m’y habituerais jamais ! Nous restâmes ainsi allongés, regardant le soleil décliner à l’horizon et virer au vert !
Dans ce silence, sous cette brise fraîche, les yeux dans les étoiles qui constellaient le ciel à l’infini, -ce dernier maintenant turquoise- nous étions bien. Nous n’avions pas besoin de mots pour communiquer. Un regard suffisait. Gaël se redressa finalement ; je l’imitai à mon tour, à regret.
Nous revînmes lentement, jetant un dernier coup d’œil sur les paysages nous entourant, comme si nous voulions nous imprégner à jamais de cet instant. Les collines avaient dans cette lumière turquoise, une teinte mystérieuse… Nous retrouvâmes le tourbillon et nous en allèrent, lançant un dernier regard derrière nous, n’ayant aucune envie de retourner dans l’autre monde. Quand nous fûmes de l’autre côté, mes oreilles bourdonnèrent, retrouvant le bruit. Nous rentrâmes, sans dire un mot.


Maintenant, je suis là à attendre que Gaël vienne. J’entends les oiseaux chanter dans le jardin. Et je reste, sans bouger…
Tout à coup, la sonnette retentit. Je vais ouvrir ; Gaël est là… Je lui souris et me jette dans ses bras. « On y retourne? me souffle-t-il à l’oreille.
- Je n’attendais que toi pour y aller ! »
Nous courûmes jusqu’à l’endroit et entrâmes dans le tourbillon. Rien n’avait changé. Nous partîmes dans une autre direction que la dernière fois. La sensation que j’avais ressentie l’autre fois quand je m’étais rendu compte qu’il n’y avait pas de bruit était toujours aussi étrange. Mais tout était parfait…

Mais, quelques fois, cela était frustrant de ne pas pouvoir communiquer. Ici, on était sourd. Je comprenais enfin ceux qui ne peuvent pas parler, ceux qui ne peuvent pas entendre. Je comprends comment cela peut être dur à certain moment et pourtant si bien à d’autre. Je vois qu’ils ressentent mieux que quiconque ce qui nous entoure et ce que nous ne pouvons pas voir.
Je ne veux plus partir. Si je pouvais vivre ici je le ferais. Je ne m’en irais jamais.

Nous nous promenâmes comme la veille puis rentrâmes. Nous revînmes tous les jours pendant trois semaines.
Un jour, alors que nous nous trouvions devant le tourbillon, il se mit à pleuvoir. Nous étions à l’abri sous le couvert des feuilles. Mais bientôt des éclairs apparurent.



Nous ne pouvions plus sortir de la clairière, pris au piège par les ronces. Nous courûmes vers le tourbillon mais nous nous heurtâmes à celui-ci. Nous étions enfermés. Un éclair éclata et il fit brûler une des branches du grand arbre. D’autres fusèrent du ciel et nous aveuglèrent. Nous tombâmes. Les buissons de ronces s’enflammèrent. Nous tentâmes de nous glisser vers le tourbillon. En vain.
Nous sommes encerclés par le feu. Nous allons mourir. Pourtant tout autour de nous est magnifique. D’une beauté dangereuse. Apocalypse…
Nous avons trouvé un autre monde. Quelque chose d’extraordinaire, que bien des gens auraient voulu trouver.
Nous allons mourir. Et pourtant je ne suis pas triste, je ne ressens plus rien. Je veux seulement m’imprégner de la magie qui nous entoure. Ma vie aura été, certes courte mais belle. J’aurais été entourée d’amour, et vu des choses incroyables.
Nous allons mourir. Je sens la vie partir peu à peu. J’attrape la main de Gaël. Je tourne mon visage vers le sien et lui souris. Il me rend ce sourire. Le feu rampe vers nous. Je le sens, tout près. La chaleur devient intenable. Gaël a fermé les yeux ; je l’imite à mon tour. Je me serre contre lui. Il fait chaud.

Soudain, plus rien. J’ouvre mes yeux. Le feu a disparu ; je vois Gaël qui se redresse. Nous ne comprenons pas. Le jour revient aussi vite qu’il est parti. N’était-ce qu’un rêve ? J’ai la certitude que non. Un oiseau crie, il passe devant nous. Ce n’est pas un simple oiseau : c’est un griffon comme il y en a dans les livres que j’ai lu. Il s’arrête et se pose sur une branche du grand arbre. Il nous regarde tour à tour nous relever. Quand nous sommes sur pieds, il semble nous faire un clin d’œil puis s’envole et disparaît.
Un bruit retentit : le tronc du grand arbre se brise en deux. Mais les deux côtés ne tombèrent jamais au sol : ils se volatilisèrent. Mais nous n’avions pas fini d’être surpris : un autre arbre poussa à l’emplacement exact où était situé l’autre. Il poussa jusqu’à devenir grand comme l’ancien. Un tourbillon bleu apparaît devant son tronc.
Ebahis, nous ne pouvons plus parler. Qu’est-il donc arrivé ? Puis, Gaël se tourne vers moi.
« Et si nous allions l’explorer ? »

En souriant, il me prit par la main et m’entraîna dans le tourbillon.




texte de Milena Djelic 4E * illustré par Sumaya Moussaoui 6E et Rafaël Eller Dull 4E

jeudi

P h o t o 2 * les vestiaires

Pour rejoindre le monde d’en bas,

Trouver le passage,

Cela est mon seul présage...

poème de Shirine Khaksar-5E




mardi

l'héroïque chevalier

Il était une fois, un dragon qui possédait un manoir.
Le manoir s’appelait Glababoui.
Dans sa cave,il avait mis une princesse : la princesse Bananouille.







Il l’aimait à la folie et voulait se marier avec elle. Mais elle ne voulait pas et elle disait qu’elle ne pouvait pas se marier avec un dragon mais avec un magnifique chevalier.
Des chevaliers essayaient de la délivrer mais n’y parvenaient pas. Le dragon avait truffé les alentours du Manoir de pièges. Certains chevaliers se faisaient prendre par une grosse pince qui les projetaient loin du Manoir ou des mains géantes qui les chatouillaient pour qu’ils partent en riant.

Mais un jour, un magnifique chevalier, avec des carries, le nez qui coule, moche, c’est-à-dire le magnifique chevalier, arriva pour sauver la princesse. Il s’appelait Banana. Il décida de créer un plan du jardin du manoir, avec tous les pièges, tous les trous, en regardant les autres chevaliers se faire piéger.
Après plusieurs semaines de dur labeur, il décida d’y aller : il évita tous les pièges et arriva au Manoir en une journée.

Le dragon arriva. Le combat avait sonné. Il lui mis un coup de pied en plein dans la figure mais il riposta par un coup de queue. Alors, énervé, il sortit son épée de son fourneau. Il prit un grand élan, sauta en l’air et lui planta son épée dans son dos.

Il était définitivement mort. Il avait réussi. Il partit délivrer la princesse.
Il monta les escaliers à toute allure et il trouva la princesse allongée sur un lit. Elle était magnifique. Il l’embrassa et elle se réveilla. Il la pris dans ses bras et ils retournèrent à leur château.
Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants.




un texte de Grégoire Naux-4E * illustré par Nabil Chouika-5E

dimanche

la forêt de tuyaux





Une forêt de tuyaux

Tout horizontaux

Un mur de briquettes

Menant à une serviette

Couleur des tomates

Ne donne qu’une hâte

Courir les croquer

Et les déguster




un texte de Ninon Marsac-5E * illustré par Pamela Avril-6E

samedi

Symphonie pour bananes démoniaques

Il était presque minuit. Monsieur Debic, le curée de Cancale, se promenait dans son église, priant sans cesse le seigneur : depuis trois nuits, il n' arrivait pas à trouver le sommeil . Minuit sonna, et, au septième coup, il aperçut une vague silhouette rouge, qui ressemblait, de loin, à une femelle elaphrosaurus, plutôt frêle. Il tenta de s'en approcher, pour mieux la distinguer mais, rapidement, elle alla vers le plus gros tuyau de l'orgue, orgue gigantesque, et disparut soudainement.
L'homme, stupéfait, rentra chez lui, espérant retrouver un sommeil perdu depuis un temps qui lui semblait être une éternité. Il ne s'assoupit qu'une heure durant, avant de retrouver l'enfer de l'insomnie.
Le lendemain était un dimanche, jour de messe. Alors qu'il lisait un passage du Nouveau Testament, il revit une silhouette rouge, mais qui n'avait pas la forme d'un reptile géant. Cette fois, elle semblait être l'ombre d'un néoptère géant. Monsieur Debic était à la foi très étonné et quelque peu apeuré. Cependant, en bon prêtre, il finit sa lecture avec un admirable sang-froid.
A la fin de la messe, il alla voire Madame Lalouhette, une vieille dame assez petite, et lui demanda si comme lui, elle avait vu un néoptère couleur de sang. La réponse de la dame affola le clerc : elle n'avait absolument rien remarqué.
Le prêtre retourna dans son logis pour réfléchir à ce qui lui était arrivé. Il pensa longuement, pour en arriver à la conclusion que ses insomnies l'avaient rendu passablement fou. Il se dit que la partie de cartes chez Madame Lalouhette, prévue pour l'après-midi, allait le calmer.
Mais ses espoirs furent vite réduis à néant. En effet, durant la partie de cartes, il eut l'impression de continuer de sombrer dans la folie : il voyait des pavés sur la porte, du parquet sortir de la poubelle et des lucioles remplacer les chiffres sur les cartes. Bien entendu, il perdait partie sur partie et, à un moment du jeu il se leva, l'air exaspéré, et s'écria :

« Un radiateur, des cigarettes, une toilette, des journaux, et maintenant ils nous mettent la salle de bain ! Non mais j'vous jure, monsieur Bidouille ! Sur quelle mer vivons nous ? »

Puis, rouge de colère,il sortit de chez la vieille dame. Mais, dans la rue, il s'aperçut que tout le monde marchait sur les mains ! L'étrange phénomène ne fit que renforcer sa colère. Il ne put se retenir :

« Poubelle ! Il m'énervent avec tous les sangs des tuyaux. On dirait des tuiles-fantômes ! Moi je retourne dans mon aération puisque vous êtes tous portes ! »

Et il rentra chez lui.
Seulement, chez lui, tout avait changé. Le radiateur s'était transformé en console de jeux, le parquet en eau, et le téléphone en dictionnaire. Lorsqu'il ouvrit le pavé de sa chambre, il découvrit un immense incendie. Horrifié, il sortit de son aération, traversa la grand-tableau du livre et alla se réfugier sur le bouteille la plus proche. Là, il mangea :

« Eh bien, s'il y avait un mère à donner à cet agrafe, je jouerais bien : patience et longueur de rage, mieux vaut partir à force ! »




un texte de Gustave Billon-4E *

vendredi

une salle mystérieuse ou le monde du chocolat






Alors que des enfants jouaient a cache-cache a l'extérieur de leur maison, un des enfants se perdit et se retrouva dans une salle obscure et très étrange. Cette salle lui fit très peur et il poussa donc d'énorme cris afin qu'on l'entende; en vin. Cette enfant se prénommé Mickael .

Tout a coup il entendit un bruit qui le mena a une porte, il l'ouvrit doucement et découvrit une poubelle.
Mais alors, se dit il, d'où vient donc ce bruit?


Il ouvrit la poubelle et se fit soudain aspirer par cette dernière.

Son intérieur n'avait rien de commun avec une poubelle banale :
C'était une pièce futuriste avec des murs rose et un sol jaune.
Mickael était stupéfait et il entendit une voix qu'il lui demanda
«Ou veux tu aller?»
Mickael ne répondit pas, il était étonné et avait peur. Mais depuis tout petit il avait un rêve : découvrir le monde du chocolat.
Après quelques secondes d'hésitation le jeune homme répondit :
«Je veux aller au pays du chocolat»

Son rêve fut exaucé ! Quelques instants plus tard il se trouvait au pays du chocolat. Il remarqua tout de suite qu'il n'y avait pas d'humains mais des lapins tout en chocolat.

Il y avait trois villes dans ce pays:
La ville du chocolat au lait avec les lapins en chocolat au lait, la ville du chocolat noir avec des lapins au chocolat noir et la ville du chocolat blanc avec des lapins en chocolat blanc.

Les lapins des 3 villes étaient fâchés car chacun revendiquait avoir le meilleur chocolat. Alors pour mettre fin a leur discorde, les lapins eurent l'idée de faire gouter leur chocolat a Mickael pour qu'il les départage.
Mais il préférait les unir plutôt que les départager. Donc il décida de mélanger les 3 chocolats.
Mais les lapins n'étaient pas d'accord. Mickael réussit a les convaincre et ce chocolat fut le meilleur chocolat encore jamais créé. Fièr d'avoir réussi a réconcilier tous les lapins Mickael voulut rentrer chez lui. Alors les lapins lui offrirent le chocolat qu'il mis dans sa poche.

Arrivé chez lui, Mickael ne retrouva pas le chocolat. Il comprit que ce chocolat ne pouvait exister que dans le pays du chocolat. Il se dit que ce n'était pas si grave car il avait vécu une aventure formidable et il avait réalisé son rêve.




un texte de David Marciano-6E * illustré par Ninon Marsac-5E

jeudi

Le faible éclairage

De cette impasse sans orages

Laisse penser

Que le ciel s’est échappé

Vous vous trompez :

Ce n’est qu’un sous-sol peu visité!



un poème de Charlotte Lemaire 5E

lundi

p h o t o 3 * la branchie

Les petits fils clairs nacrés

Ont des reflets qui

Meurent dans la lumière dorée



Poème de Benjamin Gariglia-5E





dimanche

la bougie merveilleuse

L’histoire commence par une bougie merveilleuse gentille et claire.
Tout à coup une énorme bouteille tombe sur la bougie.
C’est un enfant qui a fait tomber la bouteille et la
bougie est gravement blessée.




Elle va chez sa mère, gentille et capricieuse.
Sa mère l’envoie chez le docteur un peu stupide.
Il lui prescrit de l’ENORMINE.
La bougie retourne chez sa mère.
Elle doit se reposer pendant trois semaines.
Mais au bout de cinq jours, elle devient vraiment rouge.
Elle grandit et se transforme en géante.

Elle sort de la maison, traverse la mer et arrive dans une
île avec beaucoup de bougies.




Elle découvre des amis bougies avec lesquelles elle devient très amie.
Le géant bougie lui demande :
« Voulez-vous vous marier avec moi ? »
Elle accepte et six moi après, ils ont quatre bébés géants bougies.





un texte de Ahathithan Puthiyar-6E *
illustré par Amy Van Weenen 6E, Dylan Galhardo 5E et Nelly Gardier 4E

samedi

Le poisson en profondeur

Sous la mer turquoise

Emporté par une vague, meurt






un poème de Cyril Grard-5E * illustré par Emma Coppey-4E

Janton Criton

Je vivais paisiblement sur une planète située à plusieurs années lumières de ce que j’ose appeler «Terre». Cette petite planète bleue qui me semblait si belle, si calme, si…merveilleuse.
Je vivais dans une petite cabane flottante sur la mer du North, située à l’est de ma planète nommée Gari, sur la face mouillée.



L’autre face était vide, complètement et entièrement vide, on ne pouvait pas y marcher, ni y parler, rien …personne ne saurait dire pourquoi mais c’est ainsi et, les gens osant franchir la limite de ce monde «n’existant» pas vraiment se retrouvaient sur la Terre. Enfin, ce n’est pas une certitude. Le peu de gens qui s’y sont rendus ont pu envoyer des signaux nous mettant au courant de leur histoire.

Et moi, Janton Criton, souhaitais m’y rendre. Depuis que je connaissais l’existence de cette face, je voulais y aller et cela plus que tout au monde. Mais une chose m’empêchait de m’y rendre, mes 96 petiotes. Ces petites bêtes poilues, puantes et susceptibles mais aimables, intelligentes et utiles que j’avais mises au monde.




J’étais le premier homme ayant pu accoucher de celles-ci.
Le Grand Gourou m’avait dit que c’était un hasard et je le croyais, c’était mon Dieu
J’allai donc voir le Gourou et lui posai une question : «Oh Grand Dieu Suprême qui gouverne en paix sur cette planète, aurais-tu le pouvoir de faire disparaître mes petiotes de mon esprit pour que je puisse accomplir mon rêve ? Partir loin, loin très loin d’ici, car ma destinée m’appelle, je t’en prie !». Le Grand Gourou me regarda, l’air désespéré, il cria «tu es un monstre ! Te débarrasser d’elles ? Comment peux-tu ?! Trop tard, ta chair, ton cœur, ton amour va disparaître par mon ordre mais toi, …toi !! Je te bannis de mon culte !! Adieu, et j’espère sincèrement que tu vas souffrir ! Au revoir…».

Je ne peux plus me rappeler de ce qu’il se passa après mais quand je me suis réveillé, j’étais sur la tranche entre les deux faces. J’étais debout, je me sentais plutôt en équilibre mais, tout d’un coup, je suis tombé vers la face vide…
Après de longues heures de descente dans ce vide qui me semblait éternel, je rebondis sur un trampoline immense, pour, ensuite retomber dans un champ de tournesols. Je sentis des petites secousses dans mes chaussures et j’en vis sortir R234, ma petiote préférée.

Je décidai tout de même de partir à la découverte de ce monde.
Des mois durant, je traversais mer, glace et montagnes, n’ayant besoin d’aucune ressource et pouvant me déformer à l’infini, quand je m’aperçu que j’étais revenu au même endroit. Je décidai de tourner à droite puis d’avancer pour trouver des habitants. Je marchai plusieurs jours avant d’arriver dans une ville.
Elle était immense avec de grands cubes d’où les gens semblaient sortir et entrer, mais ce qui dominait le paysage était une sorte de pâte à modeler grise qui recouvrait le sol dans son intégralité, il y avait aussi quelques arbres ridicules. L’air était irrespirable.
Je ne pus contempler cette vue surprenante d’avantage car je sentis des cordes enrouler mes poignets et mes chevilles…des petits bonhommes multicolores me mirent à terre et me tirèrent jusqu’à ce que j’arrive sur une grande plaque argentée. Là, ils me firent inhaler une sorte de poudre verte et, en quelques secondes, je me retrouvai de la même taille que mes bourreaux. Mais ma petite R234 s’échappa de mes souliers. Elle était encore à sa taille initiale ce qui est petit mais tout de même 6 fois ma taille actuelle. Les habitants de cette planète, les humains d’après ce que j’avais compris, la poursuivirent plusieurs minutes mais ils ne purent l’attraper. La considérant comme dangereuse, ils tentèrent de la tuer à l’aide d’armes et cela marcha, un des projectiles la toucha en plein cœur.

Ensuite, un scientifique vint me voir pour m’annoncer qu’il allait aussi devoir me tuer car j’étais considéré comme un danger sur cette planète. C’est alors que je lui dis, avec insolence, que j’étais immortel.
Il prit alors la décision qui changea ma vie radicalement pour la deuxième fois : il décida de me découper et de faire étudier une petite partie de mon organisme tout en me gardant vivant.
Je tentai de le convaincre de ne pas le faire en lui disant que je n’étais d’aucun danger pour cette planète et que je pourrais y apporter des choses nouvelles mais il ne m’écouta point. Il réussit à m’anesthésier, puis à m’opérer et, à mon réveil, je n’étais plus qu’une partie de poumon de souris. Je ne sais pas comment je le sus ni comment je peux aujourd’hui y réfléchir mais c’est ainsi et je l’accepte. Je suis destiné à rester ainsi pour l’éternité, souffrant et étudié par des collégiens depuis des dizaines d’années. Je n’aurai sûrement pas dû venir sur cette «terre» qui est en fait, un enfer. Le Grand Gourou m’a puni, je le regrette mais c’est trop tard.




un texte de Jane Douat-4E * illustré par Lucien Bourchard 4E et Carla Huybrechts-5E

vendredi

S u m y






Un ver de terre est mort dans le ventre d’un géant.
Il raconte à Dieu sa triste histoire :

« Bonjour, je m’appelle Sumy. Vous savez mon excellence que je me suis perdu dans la forêt, donc quand j’ai vu le grand verre d’eau, j’ai essayé de l’escalader, mais c’était très compliqué. Heureusement que j’ai toujours de la colle sur moi !! »

L'histoire de Sumy étant très longue, en voici le résumé : il avait faillit tomber et se noyer!!! Par chance, la fée Caraboulala l’avait rattrapé, c’était juste !!

La fée Caraboulala était grande et forte. Elle connaîssait la magie de cristal qui consiste à prendre un cristal particulier, penser à ce que l‘on veut faire et réciter la formule magique nommée Cristouloum : Acaboulala Bilhi Bihi Ouloucaraqui.

La fée Caraboulala était une amie très proche de Dieu. Quand ce dernier vit ce qu’il se passait sur terre, il décida l’envoyer pour sauver Sumy.
Quand la fée Caraboulala essaya de l‘aider, il était trop lourd pour elle donc elle le laissa tomber!

Dans l’eau, Sumy rencontra La Reine Des Poissons.
Elle s’appelait Poirissone. Elle était très aimable et traitait très bien qui s’occupait bien d’elle.
Son Royaume Était magnifique : une géante anémone, lumineuse comme le soleil.
Poirissone connaissait la fée Caraboulala et lui avait demandé d’éclairer son anémone. La fée avait permis que le feu existat dans cet univers aquatique et illuminât le palais.
Quand Poirissone vit que Sumy était rentré dans l’eau, elle décida d’aller l’aider.
Elle sortit de son anémone et lui dit qu’il fallait qu’il remonte à la surface pour respirer.
Poirissone ramena Sumy à la surface pour qu’il respire. Mais le problème c’est que Sumy est très lourd il pèse 3 KG, ce qui est ÉNORME pour un ver de terre mesurant 3 cm. Et même avec le pouvoir du cristal, il n’était pas possible de tenir très longtemps ; donc il tomba et la reine avec lui.

Tout d’un coup, des mains ÉNORMES, GÉANTES agrippèrent le ver et d’un coup sec le but. Tout étourdis, la fée, Poirissone et Sumy se cramponnèrent au verre mais trop tard. Ils se retrouvèrent dans le ventre d’un géant. Juste après, ce dernier engloutis un poisson de la tête à la queue, sans mâcher !!!!!! La fée, Poirissone et Sumy étaient asphyxiés, mais la fée repris son courage à deux mains et réussit à faire sortir Poirissone et elle même mais malheureusement pas Sumy... ihttp://www.blogger.com/img/blank.gifl mourut !

Dieu en entendant son récit décida qu’il devait ressusciter et que, s’il mourait une deuxième fois il irait au Paradis.



un texte de Lena Lilti-6E * illustré par Mathilde Gautier-6E

dimanche

p h o t o 4 * le vélo

les déménagements










Je suis un vélo, quand on me voit je parais tout à fait ordinaire mais en fait j'ai eu une histoire avant que le papa de la petite Alice m'achète à la brocante.
Je vais vous raconter :
j'ai été un homme avant d'être un vélo,
j'ai été un poisson avant d'être un homme,
j'ai été un coup de vent avant d'être tout cela.

Quand je n'étais qu'un coup de vent j'étais invisible aux autres et je vivais à une époque très lointaine, si lointaine que personne aujourd'hui ne peut en parler.
Les coups de vent passent et repassent sans avoir de vrai but, je voulais moi faire quelque chose de ma vie de coup de vent. Un jour alors que je me balançais dans les airs en haut d'un océan, un poisson sauta hors de l'eau et en ouvrant la bouche m'avala tout entier. Je devins alors un poisson.

Je menai une vie tranquille de poisson, quand un jour alors que je nageais tranquillement dans les fonds sous-marins, je me fis coincer dans un filet. Je me sentais remonter à la surface. Au bout de quelques minutes sur la barque où l'on m'avait déposé, je ne me sentis plus poisson. Le poisson était mort, j'étais redevenu un coup de vent.

Je continuai donc à errer dans les airs. Je m'aventurais vers les côtes habitées par les humains, c'était très joli de visiter les maisons dans lesquelles ils habitaient. Un jour je me promenais dans la pièce qu'ils appelaient cuisine et je rentrais dans un verre rempli d'eau. Un vieil homme s'approcha du verre, s'en empara et avala l'eau et moi avec. J'étais devenu un vieil homme.

Au bout de quelques jours je trouvais que la vie d'humain n'était pas si désagréable. Mais je me suis vite rendu compte que le vieil homme que j'étais ne pouvait pas profiter pleinement de sa vie. A chaque fois que je voulais faire un mouvement ce corps se sentait trop fatiqué. Je n'avais plus du tout envie de rester un vieil homme ne pouvant rien faire moi qui étais habitué à la liberté. Je sortis de ce corps et je redevins un coup de vent.

En sortant de la maison de l'homme je vis une brocante. On y vendait un vélo que je trouvai beau tellement beau... Je m'approchai et m'aperçus qu'il y avait un trou dans le guidon je rentrai dedans. Une petite fille s'approcha de moi et dit:"Papa!!! Je peux avoir le vélo?!!"Après avoir jugé que j'étais à un bon prix il m'acheta .






un texte de Nelly Gardier4E * illustré par Linda Gardier-6E et Joanna Berteaud-4E

samedi

un roi pas si pauvre que ça





Il était une fois à Haiwaï, il y a quatre ans de cela, dans un château un roi qui était extrêmement pauvre. Il avait perdu fortune à la brocante de Royaumeville, la ville où il était né.
Un jour il en avait tellement assez d'être pauvre qu'il décida d'aller cambrioler un marchand de meubles. Ce marchand de meubles habitait dans une usine à Usine-Ville et était extrêmement riche. Il possédait deux motos et pleins de meubles de luxe.
Il partit le lundi matin à pieds, car comme il était pauvre, il avait vendu ses chevaux pour pouvoir se nourrir.
Une fois arrivé à Usine-Ville, il n'aperçut personne.
Il décida d'aller voir tous les meubles .
Soudain, il tomba sur une table tellement belle qu'il décida de la voler sur le champ.
Il prit la table par le plateau et courut. Il courut tellement vite qu'il trébucha sur un tabouret.
Le bruit réveilla le marchand qui était dans son lit et qui accourut.
Le roi se releva aussi vite qu'il le put, reprit la table, courut, sauta, monta les escaliers. Mais en haut de cet escalier il n'y avait rien, rien à part deux belles motos.
Elles étaient rouges et les sièges étaient en or massif.
Le roi grimpa sur une des motos, mit la table sur son dos, démarra et s'enfuit de l'usine.
Quand il fut arrivé à son château il ferma toutes les issues et s'endormit, épuisé mais sain et sauf .

Dans son sommeil il se souvint que le lendemain matin il y avait la brocante de Royaumeville. Le jour suivant, il se réveilla et prit tous les objets dont il n'avait pas besoin. Il grimpa sur sa moto, son sac plein à craquer sur le dos et partit tout heureux à la brocante.
En fin de journée il avait réussi à vendre tous ses objets et avait gagné 20 millions de rubis.
Le lendemain il fit refaire tous son chateau et acheta plein de beaux vêtements.
Et en fin de journée il devint le roi le plus riche du monde .




un texte d' Ines Aftis-6E * illustré par Clara Amar-6E




Un dinosaure recouvert d’or

Un jour n’a plus d’or

Alors il tombe raide mort



un poème de Noémie Bellaiche-5E * illustré par Ahathithan Puthiyar-6E

vendredi

mercredi

la table qui pleure




la table pleure parceque
personne ne s'en occupe
elle n'a pas d'amoureux
elle est seule dans la pièce

la chaise est à côté
et toujours on s'appuie
sur elle et son dossier
elle est très bien bichonnée

un jour on les réunit
elles sont ensemble maintenant
autour d'elles grandissent
des p'tites tables de chevet




un texte d'Eva Benhamou-5E * illustré par Wandrille De Vallee-6E

mardi

l' appareil photo mystique

Il y a bien longtemps, je découvris, tout à fait par hasard, un appareil photo au bout d’un sentier d’une forêt. Il n’avait rien de spécial en soit mais tu verras plus tard sa particularité. Il était tout en argent et donc assez lourd. Cependant, il était assez ancien et orné de gravures. Il y avait un « M » dravé dessus et je me demandais ce que cela pouvait signifier. Bref, c’était un appareil photo magnifique. Je décidai de l’emmener à la maison, c’est-à-dire ici même. Cependant je ne savais pas quoi en faire.
Le lendemain matin, je décidai de tester mon appareil photo mais je n’imaginais même pas ce qui allait m’arriver. J’essayai de prendre en photo mon ami Zack, tout fier de mon appareil photo. Cependant, au moment où j’appuyai sur le bouton, il y eu une petite explosion de fumée puis plus rien. Zack avait disparu mais, à son emplacement initial, je découvris une photo, là, parterre, et je ne savais pas à qui elle appartenait. Je m’apprêtais à la ramasser, quand soudain, je vis le personnage de la photo s’animer. C’était Zack ! A ce moment je n’en croyais pas mais yeux. C’était incroyable et invraisemblable. Je pris la photo et je courus chez moi comme ivre de terreur.
Je ne savais plus quoi faire. Zack, à l’intérieur de sa photo, paniquait. C’était un appareil dont je ne connaissais ni le propriétaire, ni la provenance.
Aucune solution ne paraissait possible. Quand, trois jours plus tard, je découvris quelque chose d’assez étonnant.
Je ne savais toujours pas quoi faire pour sortir Zack de sa photo. Ce jour là, mon cousin Cody était venu à la maison. Alors que je m’étais absenté un moment, il pénétra dans ma chambre et se prit en photo ce qui avait pour conséquence de l’enfermer dans une photo. Mais ce qui était extraordinaire, c’est qu’après avoir prit la photo, l’appareil tomba par terre ce qui provoqua l’ouverture d’une boite intégrée à l’appareil. En revenant dans ma chambre, je découvris l’appareil par terre. Sur le moment j’étais plutôt mécontent mais lorsque je vis la boite secrète, je décidai de ramasser l’appareil afin de voir ce que cette cachette renfermait. Je découvris un papier sur lequel le fonctionnement de l’appareil était expliqué.
Voici ce qu’il y avait d’écrit :
« Vous l’avez peut-être remarqué, cette appareil photo n’est pas ordinaire. En effet, le « M » inscrit sur cette appareil signifie tout simplement qu’il est Maléfique. Mais si vous avez déjà testé cette appareil et que vous avez vu ses effet, je vais vous expliqué comment libérer les personnes enfermées dans ces photos. Après, il faudra se débarrasser de cet appareil le plus vite possible. C’est un conseil. Alors c’est très simple. Pour conjurer le sortilège il suffit de déchirer la photo (il n’y a pas plus simple). Rappelez-vous de vous débarrasser de cet appareil photo.
Votre fidèle serviteur inconnu».
Je décidai de suivre cette consigne (après tous, je n’avais rien à perdre). C’est au moment où j’avais complètement déchiré les deux photos que mes amis ont réapparu. J’étais très content de les voir à nouveau en chair et en os.
Le lendemain matin, je remis l’appareil à l’endroit où je l’avais trouvé en laissant soigneusement le petit « prospectus » dans la boite cachée.
C’est ainsi que se termine mon histoire.

un texte de Dali Amiri 4E

mercredi

p ho t o 6 : le couloir




l'horloge dans le couloir vide

a cent mirroirs collés au mur

près d'elle des panneaux verts


un haïku de Mélanie Borges 5E *

mardi




Je vis une ombre, je l'a suivis.
Je tournais en rond depuis plus d'une demi-heure en la suivant.
Je m'arrêtai, elle s'arrêta.
Je montais les escaliers, elle montait avec moi.
Je redescendis les étages, elle me suivit.
Je courus le long des couloirs, elle aussi.
Je revins... elle s'était arrêté.
Elle avait l'air essouflé.
On aurait dit qu'elle revenait en marchant.
Cette fois-ci, c'était elle qui me suivait.
Elle s'arrêta et m'embrassa.
Je dus l'emmener avec moi car elle s'attachait à moi.
Nous partîmes ensemble pour toujours.



un texte d'Antoine Lohezic-4E * illustré par Diane-Laure Dagot-6E

dimanche

une nuit agitée...

*








Alex était dans son lit. Il avait veillé tard ce soir-là pour voir la fin de son film préféré, « Monstres et Compagnie ». Il était 23 heures 30 quand il se coucha, ce qui est assez tard pour un enfant de 10 ans. Mais il n’avait pas envie de dormir. Ses parents s’étaient déjà couchés.
Il voulut sortir dans le jardin pour prendre l’air, mais au moment où il voulut rentrer chez lui, une grande lumière blanche l’aveugla et il fut comme aspiré vers le ciel. Quand il recouvra la vue, il se trouvait dans une pièce assez éclairée. Il ne savait plus s’il était en train de dormir ou si tout cela était réel.

Il essaya tout ce qui lui passa par la tête pour se réveiller. Il se pinça, se fit mal et tenta tout ce qui lui était possible, mais rien ne marcha, et, plus étonnant encore, il ne sentit presque rien. Alex évalua la situation et conclut que pour rentrer chez lui, il devait ouvrir une des nombreuses portes de cette salle et espéré qu’elle le ramènera chez lui… comme le petit monstre bleu, héros de Monstre et Compagnie. Sur chacune de ces portes, il y avait une photo d’un paysage différent. Alex s’engagea dans une porte sur la droite sur laquelle était représentée une vaste prairie.
Il fut de nouveau éblouit, et quand il ouvrit les yeux, il se trouvait sur une planète toute verte.
Alex regarda autour de lui mais ne vit personne, il n’y avait que de l’herbe et des arbres à perte de vue, comme sur la photo collée à la porte qu’il avait emprunté. Pas la moindre trace de vie animale.






Il appela à l’aide, mais personne ne lui répondit. En y regardant plus attentivement, il remarqua que les arbres n’étaient pas tout à fait immobiles, en effet, ils semblaient se rapprocher du petit garçon. Au fur et à mesure que les arbres s’approchaient, il entendit une voix. Il crut tout d’abord que ce n’était que le fruit de son imagination puis il réentendît cette même phrase :
« Aide nous et nous te guiderons.
- qui êtes vous ? demanda Alex
- Aide nous et nous te guiderons, dirent les arbres tous ensemble
- d’accord je vais vous aider. »

Dès qu’il eut prononcé cette phrase, tous les arbres se mirent à bouger et ils expliquèrent au petit garçon ce qu’il devait faire :
« - tu vois le soleil, il s’est coincé dans le grand arbre là-bas, il faudrait que tu grimpes sur cet arbre pour le libérer et alors, tu pourras rentrer chez toi. »
Amex se retourna et vit en effet que le soleil s’était empêtré dans un arbre immense.
Alex courut jusqu’à l‘arbre et commença à grimper. Arrivé en haut, il essaya tout seul, puis, plusieurs hommes arbres vinrent l’aider, et finalement, il réussit avec tous ses amis à décrocher le soleil.
Il fut acclamé par tous les petits arbres et l’un d’eux lui cria : « Pour rentrer chez toi, tu dois penser à quelqu’un que tu aimes.
Merci, lui répondit Alex »
Il fit alors ce que lui avait dit le petit homme-sapin. Plusieurs secondes passèrent, puis le petit garçon fut une nouvelle fois éblouit par cette même lumière.

Il ne le savait pas encore, mais Alex venait de remplir sa première mission en tant que « gardien de l’espace ».



un texte de Julien Uzzan 3A * ilustré par Gustave Billon4E

vendredi

une bombe pas comme les autres




Une bombe va exploser à 15h15.
On pense que PK3 va exploser au quatrième étage.
L’alarme a sonné, tout le monde est sorti sauf les policiers qui sont entrés pour désamorcer la bombe. Grâce à leurs ordinateurs, ils avaient localisé PK3. Elle était bien au quatrième étage.
Les policiers couraient dans les couloirs à la recherche de l’endroit où se trouvait la bombe.
Ils fouillèrent toutes les pièces sans rien trouver, jusqu’à arriver à la dernière.
Ils trouvèrent enfin PK3 qui allait exploser dans les cinq secondes.
Les policiers se mirent à courir pour gagner le bout du couloir.
Mais, la bombe explosa propageant partout un gaz étrange.
Soudainement les policiers, se mirent à rire. C’était un gaz hilarant qui diffusait des lumières colorées et de la musique des années 80 (Indochine). Un peu partout dans le monde, des bombes avaient été signalées, elles étaient toutes pareilles, pleine de gaz hilarant.
Sur l’ensemble de la planète, elles explosaient les unes à la suite des autres, diffusant leur musique et leurs couleurs. Tout le monde dansait le rock.
L’inventeur de cette bombe était un homme très connu. Il avait inventé plein de gadgets. Il avait été élu président par une grande majorité. Maintenant il avait inventé cette bombe.
Pour lui, il avait réussi sa mission.






un texte de Grégoire Schmitt-6E * illustré par Mélanie Borges-5E et Yonathan Tchenio-4E

jeudi

le bus volant


Ce matin de décembre Quentin se réveilla et prit son petit déjeuner comme à son habitude avec son frère Emile et sa sœur Jeanne. Après un petit déjeuner copieux, Quentin s’habilla de son tee-shirt préféré et de son plus beau jean. Son but : impressionner Marguerite sa meilleure amie. Elle et Quentin avaient passé le début de leur scolarité ensemble, puis avaient été séparés au collège.
Aujourd’hui c’était le grand jour, Quentin allait enfin pouvoir retrouver sa meilleure amie, ils s’étaient donnés rendez vous au parc Camus. Ce parc était situé loin de la maison de Quentin mais en valait le détour, sa caractéristique était de posséder d’immenses labyrinthes et le jeu favori des deux amis à l’époque était de jouer à cache-cache. Dans le bus qui le menait au parc, Quentin repéra quelque chose d’étrange dans l’attitude du chauffeur, il lui adressa la parole pour lui demander s’il se sentait bien. Le conducteur rétorqua que oui tout allait comme sur des roulettes ou plutôt "comme dans un nuage". Mais Quentin le sentait, quelque chose ne tournait pas rond. A ce même instant le véhicule décolla comme un avion, mais ce qui parut le plus fou à Quentin fut la réaction des passagers : aucun de ces derniers n’avait l’air surpris, ils continuaient leurs activités comme si de rien n’était.
A partir de ce moment rien ne fut plus comme avant.
Quentin vit entre autres un flamant-zèbre et aussi des champs de bonbons parmi lesquels des nounours gélatineux, des barres chocolatées et même des langues de chats. Puis il vit des éléphants volants, qui, avec leurs trompes nettoyèrent la carrosserie du bus qui était bien sale. Ensuite le conducteur du bus annonça aux passagers qu’il avait faim et que le bus s’arrêterait au prochain restaurant d’altitude. Quentin ne comprit plus rien, lui qui voulait seulement voir sa meilleure amie, se retrouvait embarqué dans un bus fou avec des gens comment dire, étranges. Arrivés au restaurant d’altitude, un homme vêtu d’habits peu communs accueillit le bus.
Cet homme se présenta sous le nom de Ronald Boubou. Son nom était indifférent aux personnes du bus, il n’y avait encore une fois que Quentin qui trouvait que ce nom était bizarre. Cet homme prit les commandes des passagers, excepté celle de Quentin qui n’avait pas tellement faim après cette matinée mouvementée. Après s’être rassasié, le chauffeur indiqua que le prochain arrêt du bus était le parc Camus.
A ces mots Quentin sursauta de joie : il n’en croyait pas ses oreilles, lui qui venait de vivre les deux heures les plus folles de sa vie ! Un peu de retour à la normale ne lui ferait pas de mal désormais…
Le bus sortit les roues comme un avion et se posa tranquillement dans la rue Camus, le chauffeur s’adressa aux passagers et leur dit : « Terminus tout le monde descend ». Il descendit du bus et vit Marguerite qui lui dit : dis donc tu as vraiment une drôle de tête, j’ai l’impression que tu as bien changé depuis toutes ces années !! ...



un texte d' Emilie de Pennart-4E * illustré par Pauline Gravel-6E

samedi

jeudi

le chevalier magicien

Il y avait autrefois, vers l'an 800, un jeune homme qui vivait dans une vieille bicoque avec sa mère. Ils étaient pauvres, très pauvres et n'avaient pour toute nourriture que de la farine ou des graines. Un jour que le jeune homme allait cueillir des champignons vénéneux pour faire un piège à loups; il rencontra un cavalier: un cavalier admirablement vêtu de soieries, d'élégantes chaussures et d'un manteau bleu à fleur d'hermine, portant avec lui un drapeau bleu serti d'une croix jaune.

Ce cavalier l'interpella :



-Bonjour, mon jeune ami, comment t'appelles-tu ?
- Euh…P…Paul… murmura-t-il en bredouillant.
- Eh bien mon jeune Paul, tu me sembles bien malheureux. Qu'est ce qui ne va pas ? lui demanda-t-il.
- Eh bien, voyez-vous, dans ma famille; enfin ce qu'il en reste;nous sommes très pauvres et j'aimerais bien manger, au moins une fois dans ma vie, un pigeon farci. Répondit Paul.
- Que ton voeu soit exaucé. Cria-t-il avant de disparaître dans un brouillard opaque. Ce brouillard prit vite des proportions phénoménales et s'étendit à perte de vue.

Paul était sidéré, restait planté là comme une nouille. Après avoir reprit ses esprits, il courut à perdre haleine en direction de sa bicoque. Sur le chemin, on l'appela:
-Eh, jeune hommeeeee, viens par ici ! c'était une voix rauque, grave et en même temps très chaleureuse. Paul se retourna, ne vit rien puis continua de courir. Cent mètres plus loin, on l'appela:
-Eh, jeune hommeeeee, viens par ici ! Cette fois, Paul s'arrêta net! Il l'avait vue! Il l'avait vue! C'était une grenouille rouge, coiffée de cheveux verts, qui l'interpellait.



Il se pencha et lui parla:
-Est-ce toi qui m'appelles ?
-Qui voudrais-tu queeeee ce soit d'autres, petit ? lui répondit le batracien
-Mais comment faites-vous pour parler?
-Ah! Mais tous les animaux parlent petit; toi tu parles bien, pourquoi nous, les animaux, on ne parlerait pas ?
-C'est juste! Mais il y a bien une raison pur laquelle tu m'interpelles.
-Tu te rappelles l'homme que tu as croisé tout à l'heure, ne l'écoute jamais! Jamais! Il est le vice incarné.
-Ah! Bon, pourtant il avait l'air gentil ce monsieur. Il m'avait même promis un pigeon farci.
-Ah! Tu vois qu'il t'attire, qu'il commence à te manipuler: dans trois jours tu seras rallié à sa cause. Sur ce, la grenouille disparut, sautant à travers la végétation.

Arrivé chez lui, Paul dit à sa mère:
-Maman, aujourd'hui il m'est arrivé quelque chose d'incroyable!
-Et quoi donc, mon cher enfant ?
-Eh bien je marchais dans la forêt et je tombe sur un cavalier admirablement vêtu. Je lui dis que je suis un pauvre enfant et que j'aimerais bien manger un pigeon farci; et là, il me dit "que ton vœu soit exaucé" puis il disparaît dans un immense brouillard. Après je rencontre une grenouille rouge à cheveux verts et elle me dit que cet homme est le vice incarné.
-Il t'a promis un pigeon ?
-Oui!
-Regarde ce que j'ai trouvé par terre devant la porte:un pigeon!
-Mais comment a-t-il fait ? C'est absolument incroyable!
-Pourtant, ce pigeon est bien là, dans la marmite, en train de cuire!

Le repas fut extraordinaire. C'était la première fois que Paul en mangeait et il comptait bien en avoir encore. Mais comment ? Il se rappela alors le chevalier magicien qui lui a offert ce pigeon, mais il y avait cette grenouille qui parlait du vice et du malheur. Mais si le chevalier peut faire apparaître un pigeon, pourquoi pas deux sangliers ? Le lendemain, il retournerait le voir.


Le chant du coq signala à Paul qu'il était six heures. Il n'avait pas dormi de la nuit, il était exténué, mais il irait quand même voir le magicien et lui demanderait deux douzaines de sangliers. Il alla donc dans la forêt, rencontra le chevalier et, au moment où il allait parler, se retrouva dans un autre monde.

Un monde magnifique et désolé: une prairie s'étendait à perte de vue, mais pas une prairie comme les autres, elle sentait si bon! Si bon! Elle dégageait une odeur enivrante. Paul ne put s'empêcher d'y goûter: mmmh… Elle était molle et craquante, sèche et humide… Paul ne pouvait pas définir son goût. Il s'empiffra et tondu toute la prairie si bien qu'il se retrouva dans un monde vide, il ne restait rien. Alors Paul s'agenouilla et attendit, attendit longtemps. Il ne bougeait plus! Il ne parlait plus, mais un jour, il vit l'herbe repousser, repousser jusqu'à faire des arbres gigantesques, et Paul sentit son corps s'envoler, s'emporter pour arriver à la cime des arbres!

Alors s'ouvrit un monde encore inconnu à Paul: le monde des arbres, des branches partaient dans tous les sens, s'entremêlant avec les feuilles gigantesques de ces arbres gigantesques dans ce monde gigantesque. La première chose sur laquelle son regard porta fut une limace étrangement magnifique; elle était rouge et jaune avec des pointillés bleus.
Paul décida de se construire une cabane.



Il récupéra tout ce qui lui tombait sous la main: branches, feuilles, tiges…
La cabane avait vraiment l'air d'un taudis, mais elle serait suffisante pour dormir. Paul se sentait heureux, si heureux qu'il finit par s'en lasser. Il voulait voir sa mère, lui parler, l'embrasser… Mais cela lui était impossible! Il ne savait comment sortir de ce monde où les arbres et les feuilles étaient gigantesques! Les feuilles! S'il s'en accrochait une sur chaque épaule, il pourrait imiter les oiseaux et voler car s'il y avait une issue, elle était en haut puisqu'en bas, il n'y en avait pas. Il s'en accrocha donc deux dans le dos, battit des feuilles et s'envola jusqu'aux nuages.
Il se posa sur le plus gros et contempla le paysage.
Il vit alors, au loin, une porte en forme de bouche verte et grande ouverte.



Il se ré envola et piqua droit sur la porte. Il atterrit sur un sol rocailleux et désertique et constata, après une inspection approfondie, que la porte était fermée par un cadenas contenant une serrure en forme de limace.
Mais où trouver une clé en forme de limace ? Jamais il ne parviendrait à la trouver. À mesure qu'il désespérait, il repensa à la magnifique limace qu'il avait vue en entrant dans ce monde. Bien sûr! C'était ça la clé! Mais comment la retrouver ? Paul ne savait même plus où il était lui-même.



Pour avoir une meilleure vue, il s'envola et se reposa sur un nuage. Il aperçut une forêt et partit dans sa direction. Il s'assied sur une branche et trouva un moyen de capturer la limace. Il se mit au travail: il arracha plusieurs feuilles des arbres et les écrasa contre une branche jusqu'à en faire une purée de couleur verte et d'aspect moelleux et gluant.
Il laissa tout cela ici et grimpa jusqu'à la cime des arbres. Là, il attendit; attendit des mois et des années; attendit toujours plus longtemps qu'on ne pouvait attendre jusqu'au jour ou: la limace vint manger la purée de feuilles.
Paul avait tant attendu ce moment, qu'il en avait les larmes aux yeux, il tremblait. Poussé par l'adrénaline, il sauta et tomba sur la branche où le gastéropode mangeait, l'attrapa et le mis dans sa bouche de peur qu'il ne s'en aille. Il s'envola, se posa sur un nuage et observa les alentours.
Paul trouva la porte, piqua droit dessus et, arrivé à terre, plaça la limace dans la serrure. Il se sentit emporté par quelque chose, ferma les yeux et lorsqu'il les ouvrit, il reconnut son monde.
Enfin! Enfin! Après tant d'années de souffrances, il allait revoir sa mère.

Il courut à toutes jambes vers sa maison et retrouva sa mère qu'il couvrit de baisers.




F I N



un texte de Lucien Bouchard 4E * illustré par Laura laniau 5E, Louis Raynaud 4E, Milena Djelic 4E Jane Douat 4E et Diane-Laure Dagot 6E

mercredi

le Tisseur

Le 14 février dernier, alors que je lisais le « Times », je vis un article qui captiva mon attention :

« Le drapeau des Etats Unis brodé de fils d’or d’une valeur de 100 000$ sera déplacé à la demande du président américain de Londres à New-York le 20 février prochain. Des mesures de sécurité renforcée seront prises pour protéger le drapeau du célèbre voleur « Le Tisseur » qui est toujours en liberté ».

Je relis l’article plusieurs fois avant de réaliser se qu'il se passait : moi, le plus grand voleur de drapeaux de l’univers, le célèbre, l’indomptable, le magnifique, Le Tisseur était mis au défi par la nation américaine toute entière de voler ce drapeau.

Je fis les cent pas dans ma galerie de drapeaux pendant des heures en réfléchissant à la manière de subtiliser ce fameux drapeau manquant à ma collection qui comportait pas moins de 102 524 drapeaux de toutes les nations du monde. Ce fameux 102 525 ème drapeau me narguer alors qu’il m’était impossible de sortir sans être arrêté. Mais, pour ma fierté je volerai ce drapeau même si ce devait être le dernier. Alors je me mis à travailler sur le plan à élaborer.

Après des heures de méditation, je mettais sur pied un plan: je me déguiserai en policier protégeant le drapeau et le subtiliserai au moment de partir vers New-York en prenant discrètement le bateau de secours et en mettant le Cap sur le Portugal.

Le jour du déplacement du drapeau j’arrivai comme prévu au port d’où devait partir le bateau et lorsque j’embarquai je regardais mon reflet dans la rampe de la passerelle. Je souriais en regardant mon uniforme bleu lorsque mon sourire s’éteignit. Je remarquai que tous les regards étaient tournés vers moi. Puis en regardant les autres policiers je remarquais que leurs uniformes étaient … rouges !
Je m’étais fait attraper, moi, le magnifique, le beau, l’indomptable, Le Tisseur le plus grand voleur de l’univers étais tombé dans le piège de la police et allait passer le restant de ses jours en prison…


un texte de Yonantan Tchenio

mercredi

c'est un monstre qui crache du feu

c'est un dragon rouge

c'est un monstre avec des pattes








un haïku d'Ilana Sultan 5E * illustré par Wesley Sfez 5E