En résidence d'artiste au collège pierre de ronsard,

la photographe Sophie Chausse a proposé à différentes

classes de travailler sous forme d'atelier d'écriture et

de dessin.

Les élèves étaient invités à s'inspirer de photos prises

dans leur collège pour écrire des textes décalés et les

illustrer.

dimanche

les déménagements










Je suis un vélo, quand on me voit je parais tout à fait ordinaire mais en fait j'ai eu une histoire avant que le papa de la petite Alice m'achète à la brocante.
Je vais vous raconter :
j'ai été un homme avant d'être un vélo,
j'ai été un poisson avant d'être un homme,
j'ai été un coup de vent avant d'être tout cela.

Quand je n'étais qu'un coup de vent j'étais invisible aux autres et je vivais à une époque très lointaine, si lointaine que personne aujourd'hui ne peut en parler.
Les coups de vent passent et repassent sans avoir de vrai but, je voulais moi faire quelque chose de ma vie de coup de vent. Un jour alors que je me balançais dans les airs en haut d'un océan, un poisson sauta hors de l'eau et en ouvrant la bouche m'avala tout entier. Je devins alors un poisson.

Je menai une vie tranquille de poisson, quand un jour alors que je nageais tranquillement dans les fonds sous-marins, je me fis coincer dans un filet. Je me sentais remonter à la surface. Au bout de quelques minutes sur la barque où l'on m'avait déposé, je ne me sentis plus poisson. Le poisson était mort, j'étais redevenu un coup de vent.

Je continuai donc à errer dans les airs. Je m'aventurais vers les côtes habitées par les humains, c'était très joli de visiter les maisons dans lesquelles ils habitaient. Un jour je me promenais dans la pièce qu'ils appelaient cuisine et je rentrais dans un verre rempli d'eau. Un vieil homme s'approcha du verre, s'en empara et avala l'eau et moi avec. J'étais devenu un vieil homme.

Au bout de quelques jours je trouvais que la vie d'humain n'était pas si désagréable. Mais je me suis vite rendu compte que le vieil homme que j'étais ne pouvait pas profiter pleinement de sa vie. A chaque fois que je voulais faire un mouvement ce corps se sentait trop fatiqué. Je n'avais plus du tout envie de rester un vieil homme ne pouvant rien faire moi qui étais habitué à la liberté. Je sortis de ce corps et je redevins un coup de vent.

En sortant de la maison de l'homme je vis une brocante. On y vendait un vélo que je trouvai beau tellement beau... Je m'approchai et m'aperçus qu'il y avait un trou dans le guidon je rentrai dedans. Une petite fille s'approcha de moi et dit:"Papa!!! Je peux avoir le vélo?!!"Après avoir jugé que j'étais à un bon prix il m'acheta .






un texte de Nelly Gardier4E * illustré par Linda Gardier-6E et Joanna Berteaud-4E

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