En résidence d'artiste au collège pierre de ronsard,

la photographe Sophie Chausse a proposé à différentes

classes de travailler sous forme d'atelier d'écriture et

de dessin.

Les élèves étaient invités à s'inspirer de photos prises

dans leur collège pour écrire des textes décalés et les

illustrer.

mercredi

p ho t o 6 : le couloir




l'horloge dans le couloir vide

a cent mirroirs collés au mur

près d'elle des panneaux verts


un haïku de Mélanie Borges 5E *

mardi




Je vis une ombre, je l'a suivis.
Je tournais en rond depuis plus d'une demi-heure en la suivant.
Je m'arrêtai, elle s'arrêta.
Je montais les escaliers, elle montait avec moi.
Je redescendis les étages, elle me suivit.
Je courus le long des couloirs, elle aussi.
Je revins... elle s'était arrêté.
Elle avait l'air essouflé.
On aurait dit qu'elle revenait en marchant.
Cette fois-ci, c'était elle qui me suivait.
Elle s'arrêta et m'embrassa.
Je dus l'emmener avec moi car elle s'attachait à moi.
Nous partîmes ensemble pour toujours.



un texte d'Antoine Lohezic-4E * illustré par Diane-Laure Dagot-6E

dimanche

une nuit agitée...

*








Alex était dans son lit. Il avait veillé tard ce soir-là pour voir la fin de son film préféré, « Monstres et Compagnie ». Il était 23 heures 30 quand il se coucha, ce qui est assez tard pour un enfant de 10 ans. Mais il n’avait pas envie de dormir. Ses parents s’étaient déjà couchés.
Il voulut sortir dans le jardin pour prendre l’air, mais au moment où il voulut rentrer chez lui, une grande lumière blanche l’aveugla et il fut comme aspiré vers le ciel. Quand il recouvra la vue, il se trouvait dans une pièce assez éclairée. Il ne savait plus s’il était en train de dormir ou si tout cela était réel.

Il essaya tout ce qui lui passa par la tête pour se réveiller. Il se pinça, se fit mal et tenta tout ce qui lui était possible, mais rien ne marcha, et, plus étonnant encore, il ne sentit presque rien. Alex évalua la situation et conclut que pour rentrer chez lui, il devait ouvrir une des nombreuses portes de cette salle et espéré qu’elle le ramènera chez lui… comme le petit monstre bleu, héros de Monstre et Compagnie. Sur chacune de ces portes, il y avait une photo d’un paysage différent. Alex s’engagea dans une porte sur la droite sur laquelle était représentée une vaste prairie.
Il fut de nouveau éblouit, et quand il ouvrit les yeux, il se trouvait sur une planète toute verte.
Alex regarda autour de lui mais ne vit personne, il n’y avait que de l’herbe et des arbres à perte de vue, comme sur la photo collée à la porte qu’il avait emprunté. Pas la moindre trace de vie animale.






Il appela à l’aide, mais personne ne lui répondit. En y regardant plus attentivement, il remarqua que les arbres n’étaient pas tout à fait immobiles, en effet, ils semblaient se rapprocher du petit garçon. Au fur et à mesure que les arbres s’approchaient, il entendit une voix. Il crut tout d’abord que ce n’était que le fruit de son imagination puis il réentendît cette même phrase :
« Aide nous et nous te guiderons.
- qui êtes vous ? demanda Alex
- Aide nous et nous te guiderons, dirent les arbres tous ensemble
- d’accord je vais vous aider. »

Dès qu’il eut prononcé cette phrase, tous les arbres se mirent à bouger et ils expliquèrent au petit garçon ce qu’il devait faire :
« - tu vois le soleil, il s’est coincé dans le grand arbre là-bas, il faudrait que tu grimpes sur cet arbre pour le libérer et alors, tu pourras rentrer chez toi. »
Amex se retourna et vit en effet que le soleil s’était empêtré dans un arbre immense.
Alex courut jusqu’à l‘arbre et commença à grimper. Arrivé en haut, il essaya tout seul, puis, plusieurs hommes arbres vinrent l’aider, et finalement, il réussit avec tous ses amis à décrocher le soleil.
Il fut acclamé par tous les petits arbres et l’un d’eux lui cria : « Pour rentrer chez toi, tu dois penser à quelqu’un que tu aimes.
Merci, lui répondit Alex »
Il fit alors ce que lui avait dit le petit homme-sapin. Plusieurs secondes passèrent, puis le petit garçon fut une nouvelle fois éblouit par cette même lumière.

Il ne le savait pas encore, mais Alex venait de remplir sa première mission en tant que « gardien de l’espace ».



un texte de Julien Uzzan 3A * ilustré par Gustave Billon4E

vendredi

une bombe pas comme les autres




Une bombe va exploser à 15h15.
On pense que PK3 va exploser au quatrième étage.
L’alarme a sonné, tout le monde est sorti sauf les policiers qui sont entrés pour désamorcer la bombe. Grâce à leurs ordinateurs, ils avaient localisé PK3. Elle était bien au quatrième étage.
Les policiers couraient dans les couloirs à la recherche de l’endroit où se trouvait la bombe.
Ils fouillèrent toutes les pièces sans rien trouver, jusqu’à arriver à la dernière.
Ils trouvèrent enfin PK3 qui allait exploser dans les cinq secondes.
Les policiers se mirent à courir pour gagner le bout du couloir.
Mais, la bombe explosa propageant partout un gaz étrange.
Soudainement les policiers, se mirent à rire. C’était un gaz hilarant qui diffusait des lumières colorées et de la musique des années 80 (Indochine). Un peu partout dans le monde, des bombes avaient été signalées, elles étaient toutes pareilles, pleine de gaz hilarant.
Sur l’ensemble de la planète, elles explosaient les unes à la suite des autres, diffusant leur musique et leurs couleurs. Tout le monde dansait le rock.
L’inventeur de cette bombe était un homme très connu. Il avait inventé plein de gadgets. Il avait été élu président par une grande majorité. Maintenant il avait inventé cette bombe.
Pour lui, il avait réussi sa mission.






un texte de Grégoire Schmitt-6E * illustré par Mélanie Borges-5E et Yonathan Tchenio-4E

jeudi

le bus volant


Ce matin de décembre Quentin se réveilla et prit son petit déjeuner comme à son habitude avec son frère Emile et sa sœur Jeanne. Après un petit déjeuner copieux, Quentin s’habilla de son tee-shirt préféré et de son plus beau jean. Son but : impressionner Marguerite sa meilleure amie. Elle et Quentin avaient passé le début de leur scolarité ensemble, puis avaient été séparés au collège.
Aujourd’hui c’était le grand jour, Quentin allait enfin pouvoir retrouver sa meilleure amie, ils s’étaient donnés rendez vous au parc Camus. Ce parc était situé loin de la maison de Quentin mais en valait le détour, sa caractéristique était de posséder d’immenses labyrinthes et le jeu favori des deux amis à l’époque était de jouer à cache-cache. Dans le bus qui le menait au parc, Quentin repéra quelque chose d’étrange dans l’attitude du chauffeur, il lui adressa la parole pour lui demander s’il se sentait bien. Le conducteur rétorqua que oui tout allait comme sur des roulettes ou plutôt "comme dans un nuage". Mais Quentin le sentait, quelque chose ne tournait pas rond. A ce même instant le véhicule décolla comme un avion, mais ce qui parut le plus fou à Quentin fut la réaction des passagers : aucun de ces derniers n’avait l’air surpris, ils continuaient leurs activités comme si de rien n’était.
A partir de ce moment rien ne fut plus comme avant.
Quentin vit entre autres un flamant-zèbre et aussi des champs de bonbons parmi lesquels des nounours gélatineux, des barres chocolatées et même des langues de chats. Puis il vit des éléphants volants, qui, avec leurs trompes nettoyèrent la carrosserie du bus qui était bien sale. Ensuite le conducteur du bus annonça aux passagers qu’il avait faim et que le bus s’arrêterait au prochain restaurant d’altitude. Quentin ne comprit plus rien, lui qui voulait seulement voir sa meilleure amie, se retrouvait embarqué dans un bus fou avec des gens comment dire, étranges. Arrivés au restaurant d’altitude, un homme vêtu d’habits peu communs accueillit le bus.
Cet homme se présenta sous le nom de Ronald Boubou. Son nom était indifférent aux personnes du bus, il n’y avait encore une fois que Quentin qui trouvait que ce nom était bizarre. Cet homme prit les commandes des passagers, excepté celle de Quentin qui n’avait pas tellement faim après cette matinée mouvementée. Après s’être rassasié, le chauffeur indiqua que le prochain arrêt du bus était le parc Camus.
A ces mots Quentin sursauta de joie : il n’en croyait pas ses oreilles, lui qui venait de vivre les deux heures les plus folles de sa vie ! Un peu de retour à la normale ne lui ferait pas de mal désormais…
Le bus sortit les roues comme un avion et se posa tranquillement dans la rue Camus, le chauffeur s’adressa aux passagers et leur dit : « Terminus tout le monde descend ». Il descendit du bus et vit Marguerite qui lui dit : dis donc tu as vraiment une drôle de tête, j’ai l’impression que tu as bien changé depuis toutes ces années !! ...



un texte d' Emilie de Pennart-4E * illustré par Pauline Gravel-6E