En résidence d'artiste au collège pierre de ronsard,

la photographe Sophie Chausse a proposé à différentes

classes de travailler sous forme d'atelier d'écriture et

de dessin.

Les élèves étaient invités à s'inspirer de photos prises

dans leur collège pour écrire des textes décalés et les

illustrer.

jeudi

P h o t o 2 * les vestiaires

Pour rejoindre le monde d’en bas,

Trouver le passage,

Cela est mon seul présage...

poème de Shirine Khaksar-5E




mardi

l'héroïque chevalier

Il était une fois, un dragon qui possédait un manoir.
Le manoir s’appelait Glababoui.
Dans sa cave,il avait mis une princesse : la princesse Bananouille.







Il l’aimait à la folie et voulait se marier avec elle. Mais elle ne voulait pas et elle disait qu’elle ne pouvait pas se marier avec un dragon mais avec un magnifique chevalier.
Des chevaliers essayaient de la délivrer mais n’y parvenaient pas. Le dragon avait truffé les alentours du Manoir de pièges. Certains chevaliers se faisaient prendre par une grosse pince qui les projetaient loin du Manoir ou des mains géantes qui les chatouillaient pour qu’ils partent en riant.

Mais un jour, un magnifique chevalier, avec des carries, le nez qui coule, moche, c’est-à-dire le magnifique chevalier, arriva pour sauver la princesse. Il s’appelait Banana. Il décida de créer un plan du jardin du manoir, avec tous les pièges, tous les trous, en regardant les autres chevaliers se faire piéger.
Après plusieurs semaines de dur labeur, il décida d’y aller : il évita tous les pièges et arriva au Manoir en une journée.

Le dragon arriva. Le combat avait sonné. Il lui mis un coup de pied en plein dans la figure mais il riposta par un coup de queue. Alors, énervé, il sortit son épée de son fourneau. Il prit un grand élan, sauta en l’air et lui planta son épée dans son dos.

Il était définitivement mort. Il avait réussi. Il partit délivrer la princesse.
Il monta les escaliers à toute allure et il trouva la princesse allongée sur un lit. Elle était magnifique. Il l’embrassa et elle se réveilla. Il la pris dans ses bras et ils retournèrent à leur château.
Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants.




un texte de Grégoire Naux-4E * illustré par Nabil Chouika-5E

dimanche

la forêt de tuyaux





Une forêt de tuyaux

Tout horizontaux

Un mur de briquettes

Menant à une serviette

Couleur des tomates

Ne donne qu’une hâte

Courir les croquer

Et les déguster




un texte de Ninon Marsac-5E * illustré par Pamela Avril-6E

samedi

Symphonie pour bananes démoniaques

Il était presque minuit. Monsieur Debic, le curée de Cancale, se promenait dans son église, priant sans cesse le seigneur : depuis trois nuits, il n' arrivait pas à trouver le sommeil . Minuit sonna, et, au septième coup, il aperçut une vague silhouette rouge, qui ressemblait, de loin, à une femelle elaphrosaurus, plutôt frêle. Il tenta de s'en approcher, pour mieux la distinguer mais, rapidement, elle alla vers le plus gros tuyau de l'orgue, orgue gigantesque, et disparut soudainement.
L'homme, stupéfait, rentra chez lui, espérant retrouver un sommeil perdu depuis un temps qui lui semblait être une éternité. Il ne s'assoupit qu'une heure durant, avant de retrouver l'enfer de l'insomnie.
Le lendemain était un dimanche, jour de messe. Alors qu'il lisait un passage du Nouveau Testament, il revit une silhouette rouge, mais qui n'avait pas la forme d'un reptile géant. Cette fois, elle semblait être l'ombre d'un néoptère géant. Monsieur Debic était à la foi très étonné et quelque peu apeuré. Cependant, en bon prêtre, il finit sa lecture avec un admirable sang-froid.
A la fin de la messe, il alla voire Madame Lalouhette, une vieille dame assez petite, et lui demanda si comme lui, elle avait vu un néoptère couleur de sang. La réponse de la dame affola le clerc : elle n'avait absolument rien remarqué.
Le prêtre retourna dans son logis pour réfléchir à ce qui lui était arrivé. Il pensa longuement, pour en arriver à la conclusion que ses insomnies l'avaient rendu passablement fou. Il se dit que la partie de cartes chez Madame Lalouhette, prévue pour l'après-midi, allait le calmer.
Mais ses espoirs furent vite réduis à néant. En effet, durant la partie de cartes, il eut l'impression de continuer de sombrer dans la folie : il voyait des pavés sur la porte, du parquet sortir de la poubelle et des lucioles remplacer les chiffres sur les cartes. Bien entendu, il perdait partie sur partie et, à un moment du jeu il se leva, l'air exaspéré, et s'écria :

« Un radiateur, des cigarettes, une toilette, des journaux, et maintenant ils nous mettent la salle de bain ! Non mais j'vous jure, monsieur Bidouille ! Sur quelle mer vivons nous ? »

Puis, rouge de colère,il sortit de chez la vieille dame. Mais, dans la rue, il s'aperçut que tout le monde marchait sur les mains ! L'étrange phénomène ne fit que renforcer sa colère. Il ne put se retenir :

« Poubelle ! Il m'énervent avec tous les sangs des tuyaux. On dirait des tuiles-fantômes ! Moi je retourne dans mon aération puisque vous êtes tous portes ! »

Et il rentra chez lui.
Seulement, chez lui, tout avait changé. Le radiateur s'était transformé en console de jeux, le parquet en eau, et le téléphone en dictionnaire. Lorsqu'il ouvrit le pavé de sa chambre, il découvrit un immense incendie. Horrifié, il sortit de son aération, traversa la grand-tableau du livre et alla se réfugier sur le bouteille la plus proche. Là, il mangea :

« Eh bien, s'il y avait un mère à donner à cet agrafe, je jouerais bien : patience et longueur de rage, mieux vaut partir à force ! »




un texte de Gustave Billon-4E *

vendredi

une salle mystérieuse ou le monde du chocolat






Alors que des enfants jouaient a cache-cache a l'extérieur de leur maison, un des enfants se perdit et se retrouva dans une salle obscure et très étrange. Cette salle lui fit très peur et il poussa donc d'énorme cris afin qu'on l'entende; en vin. Cette enfant se prénommé Mickael .

Tout a coup il entendit un bruit qui le mena a une porte, il l'ouvrit doucement et découvrit une poubelle.
Mais alors, se dit il, d'où vient donc ce bruit?


Il ouvrit la poubelle et se fit soudain aspirer par cette dernière.

Son intérieur n'avait rien de commun avec une poubelle banale :
C'était une pièce futuriste avec des murs rose et un sol jaune.
Mickael était stupéfait et il entendit une voix qu'il lui demanda
«Ou veux tu aller?»
Mickael ne répondit pas, il était étonné et avait peur. Mais depuis tout petit il avait un rêve : découvrir le monde du chocolat.
Après quelques secondes d'hésitation le jeune homme répondit :
«Je veux aller au pays du chocolat»

Son rêve fut exaucé ! Quelques instants plus tard il se trouvait au pays du chocolat. Il remarqua tout de suite qu'il n'y avait pas d'humains mais des lapins tout en chocolat.

Il y avait trois villes dans ce pays:
La ville du chocolat au lait avec les lapins en chocolat au lait, la ville du chocolat noir avec des lapins au chocolat noir et la ville du chocolat blanc avec des lapins en chocolat blanc.

Les lapins des 3 villes étaient fâchés car chacun revendiquait avoir le meilleur chocolat. Alors pour mettre fin a leur discorde, les lapins eurent l'idée de faire gouter leur chocolat a Mickael pour qu'il les départage.
Mais il préférait les unir plutôt que les départager. Donc il décida de mélanger les 3 chocolats.
Mais les lapins n'étaient pas d'accord. Mickael réussit a les convaincre et ce chocolat fut le meilleur chocolat encore jamais créé. Fièr d'avoir réussi a réconcilier tous les lapins Mickael voulut rentrer chez lui. Alors les lapins lui offrirent le chocolat qu'il mis dans sa poche.

Arrivé chez lui, Mickael ne retrouva pas le chocolat. Il comprit que ce chocolat ne pouvait exister que dans le pays du chocolat. Il se dit que ce n'était pas si grave car il avait vécu une aventure formidable et il avait réalisé son rêve.




un texte de David Marciano-6E * illustré par Ninon Marsac-5E

jeudi

Le faible éclairage

De cette impasse sans orages

Laisse penser

Que le ciel s’est échappé

Vous vous trompez :

Ce n’est qu’un sous-sol peu visité!



un poème de Charlotte Lemaire 5E